Le camino MOZARABE

La torre del oro.

 Petit musée à l'intérieur de la tour :

Le palacio de las Dueñas est un palais construit entre le XVè et XVIè siècle Composé de plusieurs édifices séparés par des patios et des jardins, son architecture allie les styles  gothico-mudéjar et Renaissance.. 

L'université de Séville où étudie Elora :

La magnifique plaza de Espagna

Promenade dans un parc :

 La Giralda est l'ancien minaret de la grande mosquée almohade de Séville. Après la reconquête de la ville, la mosquée a été convertie en cathédrale et la Giralda est devenu le clocher de la cathédrale. À la suite d'un tremblement de terre survenu au xivè siècle, qui a entraîné la destruction de la mosquée d'origine, les devis de construction de la nouvelle cathédrale prévoyaient la préservation de la Giralda, qui a cependant fait l'objet de modifications en fonction du style architectural espagnol. C'est l'un des monuments les plus importants de l'architecture hispano-musulmane.

Dans les rues de Séville :

J'arrive à Séville par le bus en fin d'après-midi. Je me rends directement au studio que j'ai réservé pour 3 nuits via booking.com. Celui ci dispose d'une cuisine, laquelle me permettra d'éviter les restaurants et amortira ainsi le coût de la location.

Le hasard fait que ce studio est situé dans une rue qu'empruntent les pèlerins partant sur la via de la Plata pour quitter Séville. Moi même j'ai marché dans cette rue en 2015. Je vais ainsi dormir à quelques centimètres de la via de la Plata !

Je retrouve ensuite ma fille Elora qui suit des études à l'université de Séville via Erasmus pour 6 mois. C'était la véritable raison de ma rando : rejoindre ma fille à Séville pour quelques jours après cette randonnée. La camino mozarabe finalement n'était qu'un bon prétexte ! 

Nous allons boire une bière sur une place et là encore une procession religieuse passe devant cette place. Une pour le premier jour, une pour le dernier ! 

Mon studio :

Séville est mondialement connue pour ses céramiques.

 Le rio guadalquivir qui traverse Séville.

Les arènes de Séville :

La cathédrale :

Avec Elora :

Petite marche de 17 km pour terminer le camino Mozarabe qui rejoint la via de la Plata à Merida. Arrivé à Merida je bois une dernière bière avec Béatrice puis nous nous quittons. Ce chemin a bien mérité le surnom que nous lui avons donné : le chemin de la bière ou el camino de la cerveza :) Je pars directement à la gare routière pour prendre un bus qui me déposera à Sevilla où je dois passer 3 jours avant de rentrer à Nantes.

 Arrivée à Merida

 Une denière bière avec Béatrice dans un bar typique :

Départ à 7h30. Je ne prends pas de petit déjeuner. Je grignoterai les provisions qu'il me reste dans mon sac à dos car il faut que je les épuise avant de prendre l'avion après-demain.

La journée d'aujourd'hui se passe sous une forte chaleur et sous un beau soleil.

Je passe devant une usine de transformation en concentré ou en jus de tomates . Il y a des milliers de tonneaux en plastique dans les allées qui bordent l'usine. C'est inimaginable le nombre de tonneaux stockés en vue de la prochaine récolte. Ensuite, ce n'est qu'une succession de serres où sont plantés des dizaines de milliers de plants de tomates.

Je fais une pause à Torrefresneda où je m'arrête pour me rafraîchir à la terrasse d'un café. Peu de temps après, arrivent Béatrice accompagnée de Reinhold et de Manfred. Plus tard, arrive Pierre tout souriant en tirant son trolley. Il a rattrapé ses deux jours de retard.  Cela me fait plaisir de revoir Béatrice et Pierre juste avant la fin du chemin car demain j'arrive à Merida où je rejoins la via de la Plata puis je pars directement à Séville. Nous prenons comme d'hab une bonne cerveza bien fraîche.

Pierre et moi commandons un bocadillo. Celui qui nous est servi est énorme : un pain entier avec plusieurs tranches de jambon et de fromage dont le nombre est proportionnel à la taille du sandwich.

J'arrive à San Pedro de Merida et je me rends à l'albergue municipal. L'albergue n'est pas entrenu et devant l'état délabré des lits, nous décidons tous les quatre, sauf Pierre, d'aller dormir à l'hôtel (c'est peut-être la raison de l'état de l'albergue : une volonté de pousser les pèlerins vers les hôtels de la ville car j'ai très rarement vu un albergue aussi mal entretenu). Je n'ai pas envie de passer ma dernière nuit sur le mozarabe dans un taudis.

Le soir, nous dînons tous les 4 ensemble. Avec Béatrice, nous faisons goûter à Reinhold et Manfred, une liqueur à base d'herbes : L'ORUJO de HERBIAS bien connue de Michel d'Auzon qui semble, à la lecture de ses blogs, l'apprécier :). Nous commandons donc 4 chupitos de Orujo de Herbias. Je crois bien que Béatrice et moi avons payé chacun notre tournée. Puis, le patron du resto nous offre sa tournée. Avec la bière bue en dînant, l'ambiance est plutôt gaie.

J'aime bien fêter la fin d'un chemin par un repas et en rigolant. Celui-ci fut bien arrosé et sympa.

Il fait encore nuit quand j'entame mon avant-dernière journée :

Les cigognes chassent dans les marais :

L'mmense usine de transformation de tomates :

Incroyable ces rangées de tonneaux à perte de vue. 

Des dizaines de milliers de plants de tomates attendent d'être plantés pour la prochaine saison :

Un très bel amandier :

 Pause déjeuner à Torrefresneda : les énormes bocadillos.

 Beau paysage.

L'hôtel Juan Porro où je choisis de passer ma dernière nuit :

Reinhold et Mandred avec leurs chupitos de Orujo de Herbias. Ils arrêtent le chemin comme moi à Mérida.

Une dernière photo de Béatrice avec qui j'ai marché une grande partie du chemin.

Elle continue jusqu'à Santiago puis Finisterra.

Départ à 8h15 pour une arrivée à Medellin à 14h. La marche d'aujourd'hui n'est pas aussi plaisante que celles de ces derniers jours.

Arrivé à Medellin, je photographie la statue de Cortes, le célèbre conquistador, grand  tueur d'indiens d'amérique du sud. Je lirai l'après-midi sur wikipedia la vie fantastique de cet aventurier. La découverte de la vie de cet homme me donne l'envie d'acheter un livre surl ui à mon retour 

Je m'arrête à l'hôtel Rio qui est très bien et où je prends mon déjeuner. L'après-midi, je monte au château pour le visiter. Je ne m'arrête pas aux arènes qui ne sont pas en très bon état. La visite du château est plaisante et solitaire avec juste un couple d'espagnols présent en fin de visite. De là haut, je domine Medellin et son église roman où nichent les cigognes. Je surplombe également les arènes. La vue des alentours est magnifique. 

Grâce à l'étape Campanario - Medellin que j'ai coupé en deux en m'arrêtant à La Haba, Béatrice qui avait une journée de retard sur moi me rejoint. Le soir, nous dînons ensemble en compagnie de deux sympathiques randonneurs allemands Reinhold et Manfred dont elle a fait la connaissance quelques jours auparavant. 

Au loin Medellin et son castillo.

 Medellin, la ville où est né le conquistador Hernan Cortes : 

 L'h^tel Rio où je dors ce soir : très bien !

 Vue de ma chambre :

Avant de quitter Campanario, je prends avec Antonio et Salvador un petit déjeuner dans un café.

Il a encore beaucoup plu cette nuit et la terre rouge colle à mes chaussures. Pourtant le soleil est revenu et il est agréable de marcher malgré un fort vent.

Au joli pueblo de Magacela, je gravis une jolie côte pour me retrouver en haut du village d'où j'ai une très belle vue sur les environs. Je passe devant une maison de retraite où avec le soleil revenu, les "vieux" sont assis sur les bancs installés sur le promontoire. Je ressens de la mélancolie et une certaine gêne. Ils me regardent passer avec mon gros sac à dos. Que pensent-ils ? Les nombreux "buen dia" ou "ola" que je leur adresse et auxquels certains me répondent  semblent les sortir de leur immobilisme.

Plus loin, je croise à deux reprises, un panneau pour le moins très rare : attention traversée de lynx. 

J'arrive à la belle albergue de La Haba. Le soir, je recherche un restaurant pour dîner mais tous sont fermés. Je me contenterai de quelques tranches de saucisson et du pain.

Salvador (à g) et Antonio se dirige vers le pueblo de Magacela. Ils resteront sur la route sans monter au village.

 Au loin le village de Magacela :

Le château en ruines sur les hauteurs de Magacela : 

 Attention traversée de Lynx :

Le tres albergue de La Haba

Encore des nuages et de la pluie aujourd'hui. Le soleil en fera son apparition que vers 14h

La marche est toutefois très agréable sur des sentiers sableux. Il y a encore beaucoup de fleurs dans les talus et les champs aux alentours. Je croise à deux reprises des troupeaux de moutons avec leurs bergers.

Avant d'arriver, je m'arrête boire une bière puis je vais pour la 3è fois consécutive, chercher les clés à la guardia civile. les policiers sont toujours aussi sympas que les autres jours. Un policier viendra même en soirée pour voir si tout se passe bien et discuter avec Antonio et Salvador qui sont arrivés dans l'après-midi. Les squatters eux sont retournés à Grenade.

 L'albergue est installée dans le Polideportivo (centre sportif notamment un gymnase). L'équipement pour cuisiner étant sommaire, je pars dîner au restaurant.

Une ancienne gare désaffectée qui fut un temps transformée en albergue :

Campanario :

 Rare : camino mozarabe gravé sur les murs d'une église !

L'albergue dans le Polideportivo :

Salvador à gauche et Antonio à droite discutent avec la guardia civil.

 Clin d'oeil à Michel D'auzon :

Contrairement à hier, il pleut aujourd'hui. Je démarre à 7h30. La marche est sans intérêt et se déroule presque exclusivement sur du bitume sur une petite route heureusement peu fréquentée.

J'arrive 13h00 à Castuera et je vais chercher les clés de l'albergue à la police locale. Les agents en service sont très aimables. C'est et cela sera d'ailleurs le cas de tous les policiers de la guardia civile où j'irai chercher les clés. Ils n'hésitent pas à me serrer la main et à discuter un peu. C'est plutôt rare en France !

Là encore l'albergue est très bien. Après la douche et la lessive, je pars faire mes courses pour le déjeuner et le dîner d'aujourd'hui et pour demain car nous serons dimanche. Plus tard, arriveront Antonio et Salvador et les 3 "squatters" !

Un beau soleil m'accompagne toute la journée. Dès le départ, je me trompe de direction ! Heureusement un automobiliste comme c'est souvent le cas en Espagne, s'arrête pour m'indiquer le bon chemin. Les sentiers sont très fleuris comme hier. Plus loin, je marche avec Antonio et Salvador, les deux espagnols avec qui je discute un peu.

J'arrive à une gare abandonnée et en ruines (gare n° 9). Un troupeau de moutons est devant la clôture et je ne peux le traverser en ouvrant le portail sans risquer que les brebis s'échappent. De plus, deux gros patous veillent sur le troupeau. Bref, je m'asseois sur une marche pour réfléchir à la façon dont je vais pouvoir passer quand le berger arrive. Il m'a vu de loin et vient m'ouvrir le portail. Nous engageons une conversation (d'où je viens, si je suis un pèlerin, quel est mon pays...). il me demande de le suivre et j'assiste quelques dizaines de mêtres plus loin à la naissance d'un agneau. Je le vois expulsé du ventre de mère. Un grand moment inattendu !

 Comme prévu il n'est pas possible de franchir le Rio Zujar, je reste donc sur la route.

Je rencontre un problème de santé. Je dois marcher après avoir marqué un temps de repos. J'ai les jambes en compote et je marche au ralenti. Heureusement, mon guide m'indique que pour les huit derniers kilomètres qui se déroulent le long de la nationale, j'ai la possibilité d'appeler en arrivant à la Ermita La Virgen de las Alcantarillas un taxi de Monterrubio. Je n'hésite pas une seconde et quelques minutes plus tard un taxi me dépose pour 10 euros devant le très beau albergue de Monterrubio. Celui-ci a ouvert il y a moins d'un an et dispose de tout le confort (machine à laver, plaques, frigo, vaisselle...). Je téléphone à la mairie pour que la responsable, une jeune fille, vienne m'ouvrir la porte et encaisser le loyer.

Antonio et Salvador. Deux espagnols que je retrouve le soirs dans les albergues :

L'agneau vient juste de naître :

De nombreux rapaces non identifiés survolent le chemin :

L'église de Monterrubio de la Serena :

 Le très beau albergue tout neuf :

Je dispose d'un coin pour dormir seul :

La première partie de la marche d'aujourd'hui jusqu'à Villanueva n'est pas sympa. Je passe devant plusieurs fermes où j'observe (et ce n'est pas la première fois en Espagne) que les vaches sont mal entrenues et sous-alimentées. Cela me fait de la peine de voir l'état de ces pauvres bêtes qui pataugent dans la boue.

Je prends mon petit déjeuner à Villanueva et ensuite le chemin redevient beau avec de beaux troupeaux de chèvres et de moutons. Des grosses roches sont disséminées dans les champs. Le chemin sablé passent devant de vieux arbres aux troncs déformés. Le bord du chemin est très fleuri. Bref, une très belle rando.

Quand j'arrive à l'endroit où je dois traverser le rio Guadamilla à gué, je m'aperçois qu'il est impossible de le franchir. Je dois donc rebrousser chemin et remonter sur la route et  passer par le pont.    

Après avoir traversé une longue zone artisanale, je vais chercher la clé à la guardia civil. L'albergue est bien mais sans assiette ni couvert. Je retrouve plus tard les 3 squatters allemands qui n'ont pas marché et les 2 espagnols avec qui je sympathise. Je déjeune au resto d'à côté. Le patron me dit que demain il me sera impossible de franchir le rio Zujar lui ausi en crue donc de rester sur la route. 

Hinojosa Del Duque au loin :

J'ai décidé de sauter l' étape de demain de 38 km car je ne me sens pas le courage de la faire. Pour cela je dois prendre à Villaharta un bus à 13h40 devant le restaurant La Cruz. Je dois donc partir un peu plus tôt ce matin et plus exactement à 7h15.

La marche d'aujourd'hui est sans intérêt et se déroule presqu'en totalité sur le bitume de l'ancienne nationale ou sur des chemins boueux parallèles à la RN 432 et une voie ferrée désaffectée.

Je fais une pause au pueblo d'El Vacar en buvant un coca. J'arrive en avance au restaurant La Cruz à Villaharta à 11h45. J'y déjeune d'un bocadillo et d'une bière. Le bus arrivé à l'heure et une demie heure plus tard je suis à Alcaracejos 38 km plus loin.

Je me rends, comme indiqué dans le guide, à la mairie où une dame me refait traverser tout le village pour m'emmener à l'albergue. Il y a déjà 3 allemands d'installés dans l'albergue. 

Finalement, en discutant hier avec les allemands, je m'aperçois que ceux-ci sont des squatters comme nous les avions nommé un pèlerin et moi sur le camino del norte. Ce sont en réalité des touristes qui profitent des coût peu élevés des albergues pour y dormir. Ils ont en leur possession une crédentiale qu'ils font tamponer chaque soir comme les vrais pèlerins. L'homme se plaint d'avoir le petit doigt de pied cassé et de ne pouvoir marcher. Pourtant, lorsque je l'observerai plus tard en ville, il semble marcher normalement . Deux espagnols sont arrivés très tard vers 21h00 car eux ont marché les 38 km. Ils sont donc partis dîner très tard et sont rentrés à 23h30. 

J'ai maintenant un jour d'avance sur Béatrice et deux jours sur Pierre qui s'est arrêté deux jours à Cordoue.

L'ancienne nationale maintenant recouverte de terre :

 La voie ferrée désaffectée

Départ à 7h45 sous un beau soleil.

Je marche le long de chemins fleuris, c'est très agréable et cela change des champs d'oliviers. La marche se déroule tranquillement le long de la journée ponctuées de quelques raidillons rocailleux.

J'arrive à 13h30 à l'Hostal del Brigadier qui est très bien.

Béatrice traverse un petit gué :

  J'ai beaucoup aimé faire une pause à cet endroit paisible et fleuri. Je dominais une petite vallée. Un paradis :

Le bar hotel El Brigadier où je dors cette nuit :

 J'ai la chambre dédiée aux crus de Bourgogne :

Lorsque je me présente devant La Mesquita (l'ancienne mosquée de Cordoue transformée en cathédrale) à 8 heure une centaine de personnes font déjà la queue. A 8h30 précise les gardiens ouvrent les portes et tout le monde peut entrer gratuitement.

La cathédrale est immense. C'est inimaginable de construire un ensemble pareil. Pendant une heure, je me promène dans les traverses. C'est magnifique ! A 9h30 tous les visiteurs doivent sortir. La messe va bientôt commencer. Ensuite, la visite de La Mesquita sera payante.

Je m'offre ensuite un petit plaisir gourmand : deux churros avec un chocolat chaud puis je monte au sommet du minaret d'où j'ai une superbe vue sur Cordoba et La Mesquita. Je retrouve Béatrice pour déjeuner et je déguste une spécialité locale : la queue de taureau.

 Visite de la Mesquita

Je monte en haut du minaret :

Visite de la ville et de jolis patios :

Je marche le long de la N 432 comme les deux jours précédents. J'arrive à Cordoue par le pont romain qui est magnifique et je me rends directement à mon albergue où j'ai réservé deux nuits car je compte bien profité de la journée de demain pour visiter La Mesquita et la ville. J'ai la chance de disposer d'un dortoir de 4 lits au dernier étage où je serai seul durant les deux nuits. Heureusement car un groupe d'adolescents occupe les dortoirs du rez de chaussée et du premier étage.

Je pars ensuite visiter la ville et effectuer des repérages. Je sais que demain la visite de La Mesquita est gratuite de 8h30 à 9h30 donc je vais en profiter. Le hasard me fait d'abord rencontrer Béatrice puis arrive Pierre et enfin le couple d'allemands Richard et Monica. ils dorment tous les 4 dans une autre albergue. Nous demandons à une passante de nous prendre en photo.Monica et Richard s'arrêtent à Cordoue. Ils reprendront le chemin l'année prochaine.

L'albergue que j'ai réservé pour deux nuits :

Repérage dans la ville pour demain :

de g à d : Pierre, Béatrice, Richard, Monica et moi :

Encore aujour'hui nous marchons le long de la N 432 pour les mêmes raisons qu'hier. Je fais une pause au pueblo d'Espejo où je retrouve mes 2 compères.

Heureusement le soleil est revenu et la température est agréable.

Je choisi de m'arrêter à l'hôtel restaurant casa José qui est situé sur le chemin. Je dispose d'une belle chambre. Comme il n'y a pas d'épicerie dans le village, je dîne au restaurant. 

La casa Jose où je dors ce soir :

Un bel oranger :

Un beau citronier :

Souvent les chemins allant à Compostelle sont proches de grandes routes et parfois les longent. Pour le camino mozarabe, les vedettes sont la RN 432 et la A 3125. Béatrice m'a conseillé de rester sur la route car après les violentes pluies de cette nuit, les arroyos que nous devons traverser doivent être en crue . de plus, nous commençons en avoir assez de trainer sous nos pieds ces paquets de terre.

Je suis son conseil et c'est une sage précaution. En longeant les arroyos qui selon le guide devaient être à sec, je m'aperçois qu'il y coule beaucoup d'eau.

Le paysage est essentiellement composé de champs d'oliviers qui s'étendent à perte de vue. 

Pierre me rejoint avec son trolley qu'il tire. Avec ses grandes jambes et malgré son âge de 72 ans, il marche beaucoup plus vite que moi. Nous restons un long moment à bavarder en marchant côte à côte. Heureusement, il y a très peu de circulation. Il me raconte ses nombreuses marches notamment sa traversée de la Palestine et d'Israël. 

Pierre est un pèlerin atypique : très théatrale dans sa façon de s'exprimer, il fait de grands gestes quand il parle et son allocution ressemble à celle d'un grand bourgeois. Il est très sympathique. Il marche souvent seul le long des routes à cause de son trolley alors que Béatrice et moi prenons les sentiers. Il est donc content aujourd'hui de faire une caussette en marchant. Moi aussi d'ailleurs. Mais pas trop car à la fin il me saoûle : il s'écoute un peu trop parler et est un brin égocentrique  ! 

Béatrice est une femme discrète qui est également une grande marcheuse. Son but est d'aller à Santiago puis à Finisterra. Elle arrivera à destination le 29 mai et m'enverra un SMS.

Nous dormons tous les 3 à la casa Antonio qui est très bien. Nous y retrouvons  le couple d'allemands que nous croisons maintenant régulièrement et qui est très sympathique.

Avec Pierre, nous lavons tout notre linge dans une machine à laver et utilisons une machine sèchante. Tout mes affaires sont maintenant propres. Nous avons partagé les frais : 4 euros chacun.

Le soir, nous nous retrouvons tous les 3 dans ma chambre. Béatrice a acheté 3 bières et moi quelques olives et morceaux de poulpe. 

Béatrice et Pierre. Nous finirons par surnommer le camino mozarabe "el camino de la cerveza" (le chemin de la bière). Devinez pourquoi !

Départ à 7h30 avec toujours de la pluie et de la boue qui colle aux chaussures. Je marche au milieu des oliviers qui s'étendent à perte de vue.

Quand j'arrive à l'albergue de Baena à 14h, le dortoir est glacial car le patron n'a pas mis le chauffage, je décide de ne pas y rester tout comme Béatrice. Par contre Pierre reste et nous apprendra le lendemain que finalement le patron devant les départs successifs s'est décidé à allumer les radiateurs.

Je dors à l'Hostal Los Claveles qui est bien avec du chauffage. Vers 17h30, il tombe des cordes. J'imagine l'état des chemins demain !

Je quitte Alcaudete à 7h30. le jour se lève à peine : 

Je marche longtemps à côté d'immenses installations de panneaux solaires ::

Une ancienne gare :

En arrivant à Baena, je photographie quelques beaux grafs : 

C'est avec l'intérieur des chaussures mouillé que je démarre la journée. Il pleut encore et celle-ci durera jusqu'à 14h. En suivant les marques et le guide, je passe dans un tunnel sous une route dans lequel coule une rivière en crue. Impossible de marcher sur les côtés car ceux-ci sont envahis par les ronces. Béatrice et Pierre éviteront cet obstacle en faisant un crochet par la route. Pas moi et je dois marcher avec mes chaussures dans l'eau qui les recouvre pendant plusieurs dizaines de mètres.

Je marche ensuite dans de beaux sentiers au milieu des oliviers mais avec toujours 1 kg de terre collé aux chaussures.

J'apprends par des Espagnols que cela fait 17 ans qu'il n'a pas plu autant dans la région en cette saison. Les Espagnols en sont très contents car les nappes phréatiques commencaient à se vider après 3 années de grave sécheresse. 

J'arrive à 15h à l'hôtel Hidalgo qui est très bien. Je pousse le climatiseur à 27 degrés pour sécher mon linge qui pend juste à côté. Ensuite, je visite le château qui domine le village. Belle visite en solitaire : aucun touriste à l'horizon et le soir je dîne d'un bon repas au restaurant de l'hôtel.

 La traversée de ce tunnel routier fut périlleuse :

 Arrivée à Alcaudete :

L'hôtel restaurant où je dors ce soir :

 Alcaudete vue du ciel :

L'église :

Le château :

La journée s'annonce pluvieuse lorsque je pars à 8h30 et très vite la pluie redouble d'intensité. La terre des chemins est rouge et colle aux semelles des chaussures. A chaque pas, il faut soulever 1 kilo de terre. De plus, je perds beaucoup de temps à tenter de retirer tous les 100 mètres, cette boue rouge de mes chaussures . La marche est rendue pénible à cause de toute cette boue.

J'arrive à l'hôtel restaurant Zacatin à 15h. Comme il n'y a pas de chauffage le linge ne va pas sécher. J'utilise alors une astuce que m'a donné un jour un pélerin : j''enveloppe mon linge à plat dans une serviette et je la glisse sous le drap du dessous. La chaleur de mon corps sèchera le linge durant la nuit. Et cela a marché ! 

A cause de la pluie qui tombe drue, je reste l'après midi à me reposer dans ma chambre. Le soir je descend dîner au restaurant. J'ai noté dans mon galepin que le repas était mauvais.

Alcala La Reale

Ce matin en partant à 8h45, le ciel est couvert et il fait froid. Je marche dans de hautes herbes qui sont mouillées par la pluie d'hier et mes pieds sont vite trempés. Plus loin, je dois franchir un gué dont le débit et la profondeur ont été accentués par les averses de la veille. Je dois retirer mes chaussures et mes chaussettes et enfiler mes sandales pour le traverser. Si cette traversée ne pose pas trop de problèmes, il en va autrement des rives que le franchissement de 4x4 ont transformées en champ de boue. Pas moyen d'y échapper et c'est en m'enfonçant dans la boue jusqu'à mi mollets que je franchis les quelques dizaines de mètres de ce bourbier avant de trouver un endroit sec.

Pendant que je lave mes pieds et que je me rechausse, arrive Pierre avec son trollley. Il est bien embarrassé mais lui non plus n'a pas le choix : impossible de faire demi-tour. Si ma traversée du gué avec mon sac à dos a été relativement facile, il n'en va pas de même pour PIerre qui doit porter son trolley sur le dos ainsi que son grand appareil photo autour du cou.. Je reste le surveiller dans le cas où il tomberait à l'eau. Heureusement pour lui  tout se passe bien . Il franchit également le bourbier avec succès.

Ensuite, je dois gravir une montée très difficile de 3 km en arrivant à Moclin. Je dors à La casa rurale "La fondacion" qui est très bien (20 euros). Nous sommes les 5 mêmes pèlerins déjà ensemble hier. Nous avons le plaisir que la propriètaire des lieux nous allume un feu de cheminée car il fait froid. Là encore, j'ai ma chambre pour moi seul. J'achète un bocadillo et une bière au café d'à côté pour mon repas. 

 Le gué et le bourbier

Pierre traverse :

 Rencontre avec le passé en passant devant une ferme :